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05/01/2024
l'utilisation relativement facile de l'écran.
17/02/2016
très bien
07/01/2016
Equipe très réactive et réception très rapide.
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Bilan d'utilisation du programme d'introduction du TBI au Québec

Cinq années se sont écoulées après l’implantation du tableau blanc interactif dans les écoles publiques provinciales de Québec. Ainsi,  découvrons aujourd’hui le bilan établi par Radio-Canada, sur les retours plutôt positifs des enseignants et des élèves mais aussi les limites de l’utilisation de cette nouvelle technologie.

Une dotation d'environ 180 millions d'Euros

En 2011, les établissements scolaires publics québécois connaissent un changement important dans leur système éducatif, sous le gouvernement Charest. En effet, ce dernier met en place un programme intitulé « L’École 2.0 : classe branchée », d’un budget de 240 millions de dollars et qui consiste à équiper massivement près de 40000 classes primaires et secondaires de tableau blanc interactif (TBI). La somme est répartie ainsi : achats de 39000 TNI et 62000 ordinateurs portables pour 185 millions de dollars, formation et accompagnement des enseignants pour 11.9 millions de dollars et indemnisation du coût des ressources éducatives numériques pour 42.2 milliards de dollars.

 

Petit rappel, un TBI est un matériel interactif muni d’ordinateur, d’un vidéoprojecteur et d’un tableau blanc électronique. Selon OQLF ou l’Office québécois de la langue française, «La surface du tableau est utilisée pour commander et piloter l'ordinateur à l'aide d'un stylo électronique qui remplace complètement la souris, ou à la main, selon le système utilisé. Il est ainsi possible de cliquer, de double-cliquer, de surligner, de naviguer sur Internet, mais aussi de déplacer, redimensionner des objets, d'afficher ou de modifier des images, des photos, des vidéos, etc.».

 

 

En novembre 2012, le projet est suspendu « parce qu'on a soupçonné qu'il ne s'était pas fait dans les règles » comme affirme le ministère de l'Éducation. Et d’après la presse, la majorité des produits achetés provenait uniquement du constructeur Smart Technologies dont, le lobbyiste s’avère être un ancien membre du cabinet de l’ancien premier ministre Jean Charest.

 

 

Malgré ce faux départ, le plan gouvernemental reprend son envol avec un nouvel appel d’offre, cette fois, sans apparence de favoritisme. Ainsi, les écoles peuvent se procurer librement l’équipement et la marque de leur choix avec des prix révisées à la baisse par les fournisseurs quatre fois par an. Les éléments sont par la suite répartis entre les commissions scolaires en fonction de la proportion du nombre d’élèves.

 

Les changements occasionnés

Le bilan d’utilisation du programme d’introduction du TBI au Québec a été déduit suite à des enquêtes menées auprès des écoles adeptes. Parmi celles-ci, l’on peut citer l’école publique de la région de Saint-Hyacinthe où Radio-Canada a pu recueillir des témoignages différents des enseignants ainsi que des élèves.

 


bilan programme gourvernemental

 

 

Du côté des professeurs, le tableau numérique interactif semble avoir fait son effet. Par exemple, pour Mylène Bessette et Alexandra Bertrand, toutes les deux enseignantes de sixième année, le TBI constitue un outil journalier indispensable. Maintenant, elles peuvent préparer à l’avance des cours interactifs variés sur leurs ordinateurs et n’ont plus besoin d’improviser sur le tableau vert. Ajouté à cela, l’aspect connecté de l’appareil est aussi très utile car quand un élève pose une question, l’on peut y répondre immédiatement en consultant des pages web ou des vidéos en ligne.

 

 

Avec le dispositif, fini la poussière de craie qui provoque des problèmes respiratoires et place à la propreté. Par conséquent, les bureaux reprennent leur place au pupitre.

 

 

Pas seulement au niveau des salles de classe, le TNI intègre également les gymnases lors des cours d’éducation physique. Comme nous pouvons voir dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=8yxmSKAngV4&feature, Harold Fillion nous présente quelques exercices physiques en utilisant le TBI.

 

 

Par exemple, les élèves peuvent exécuter une pyramide humaine facilement grâce à la représentation du mouvement sur la surface interactive. A partir d’une caméra intégrée, ils pourront ensuite comparer leur prestation à celle projetée auparavant pour pouvoir améliorer leur performance.

 

 

 

En somme, pour les enseignants l’usage du tableau blanc interactif et les accessoires qui l’accompagnent sont comme une petite révolution dans le monde pédagogique. Entre autre, ils soutiennent l’objectif d’équiper toutes les écoles du Québec de ce tel outil technologique. Voici une vidéo explicative https://youtu.be/d_KGUAvoXN8

 

 

Pour la plupart des étudiants, le tableau interactif apporte un support visuel supplémentaire aux leçons proposées par l’enseignant. Ce qui est bien commode pendant les cours de langues dont le français comme témoigne l’élève suivant : « Ça m'aide beaucoup [...] Moi, en français j'ai de la misère. La madame, elle parle, elle parle, elle parle; à un moment donné, on la perd. Tandis que là, elle démontre ce qu'elle fait. Si tu ne la comprends pas, ben quand  tu regardes le tableau, tu peux t'associer aux dessins qu'elle fait. ».

 

 

Pour connaître les commentaires des élèves interrogés, écoutez cet enregistrement audio https://soundcloud.com/radiocanadainfo/les-commentaires-des-eleves.

 

 

En majorité, les apprenants apprécient l’arrivée du tableau blanc interactif, celui-ci leur offre une nouvelle motivation notamment, à participer en classe.

 

Les limites de l'utilisation du TBI

Toujours selon l’enquête effectuée par Radio Canada, les résultats révèlent tout d’abord, quelques problèmes techniques mais surtout que le TBI n’est pas utilisé à la hauteur de son véritable potentiel faute de formation des enseignants. Dans ce dernier cas, la plupart du temps, le tableau interactif sert uniquement d’écran de projection, ce qui est vraiment dommage. On aurait pu choisir une solution moins coûteuse comme un simple projecteur électronique(ou videoprojecteur) pour une telle fonction.  

 

Voici une autre vidéo pour plus d’information https://youtu.be/Gas1VNuNJQg

Autres faits négatifs mentionnés par les élèves, le TBI est bien trop petit pour les grandes salles de classe des écoles secondaires et ils réclament plus de sollicitation pour manipuler l’appareil alors que « … l'idée d'interactivité, c'est justement d'amener les élèves à venir à l'écran et à manipuler eux-mêmes certains éléments qui sont présentés avec cet outil » affirme un étudiant. Pour appuyer cela, Christine Hamel, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval déclare aussi que : « Le TNI peut créer des situations d'apprentissage stimulantes. Mais il faut vraiment que ce soit l'élève qui en soit l'utilisateur. Or, la plupart du temps, l'élève est passif et regarde ce qui se passe au tableau ».

 

Une autre recherche réalisée par le Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante montre que seulement 4% des élèves utilisent régulièrement le TBI,

Conclusion

Le projet d’installation des TBI dans les écoles primaires et secondaires au Québec a atteint son objectif, à savoir que les écoles sont maintenant équipées; Québec se distingue de toutes les provinces par l’ampleur de son projet de numérisation de l’école, de par la somme déboursée dans le projet mais également le nombre d’établissements touchés.


Cependant l’outil n’est toujours pas exploité au maximum de ses capacités, et il y a une certaine disparité dans les usages que les professeurs font du TBI dans chaque classe.


Le projet aurait sans doute gagné à être conduit avec plus de concertation avec les professeurs et  à  inclure des dotations pour  la  formation et l’accompagnement à  l’utilisation du TBI.